5 Août 2021
Avec plus de deux mois d’avance, la firme de Mountain View annonce, le 2 aout dernier, la sortie prochaine de ses deux nouveaux Smartphones haut de gamme, le Pixel 6 et le Pixel 6 Pro mais plutôt que de publier tous les détails sur ses tous derniers mobiles Android, Google se concentre plutôt sur la présentation de la puce maison qui sera à l'intérieur de ces Pixels qu’il a baptisé le Tensor SoC, du nom des Tensor Processing Units (TPU) qu’il utilise dans ses centres de données. Donc aucun détail, pour le moment, sur les pixels, mis à part, de maigres indications sur leurs fiches techniques qui ne seront dévoilées dans leur version complète qu’à l’automne.
En effet, Google ne parle ni de date de sortie, ni du prix auxquels ses Pixel 6 seront commercialisés. Lors de cet évènement, le géant américain a, clairement, voulu mettre en avant sa nouvelle puce Tensor qui va permettre à la firme de créer des Smartphones premiums et également très compétitifs afin de concurrencer les plus grands du marché à savoir Samsung et Apple mais aussi les nouvelles marques chinoises comme Huaweil, Oppo et Xiaomi qui gagnent de plus en plus du terrain depuis quelques mois, auprès des utilisateurs.
Quel est donc le rôle d’un processeur de Smartphones ? Pourquoi Google a-t-il décidé de ne plus se fournir chez Qualcomm et de produire ses propres Soc et quels plus Tensor va apporter aux mobiles intelligents de la marque ?
Malgré le peu d’informations données par Google au sujet des caractéristiques de ses nouveaux mobiles qu’il préfère garder au chaud jusqu’à leur sortie officielle en octobre prochain, nous avons quand même pu glaner quelques petits détails croustillants. Le Pixel 6 est équipé d’un écran Oled FHD+, d’une diagonale de 6,4 pouces avec un taux de rafraichissement de 90 Hz, un appareil photo arrière à deux capteurs : grand angle et ultra grand angle, un capteur d’empreintes digitales placés sous l’écran, un système d’exploitation Android 12 et bien sûr le processeur Google Tensor avec puce Titan M2.
Pour le Pixel 6 Pro, ce sera une configuration un peu différente avec une dalle toujours Amoled mais QHD+ de 6,7 pouces et un taux de rafraichissement au top de 120 Hz et un triple module photo avec un capteur grand angle, un second ultra grand angle et un dernier téléobjectif avec zoom X4. Nous avons également, comme dans le Pixels 6, un capteur d’empreintes digitales au niveau de l’écran, un système Android 12 et un Soc Tensor made in Google.
Côté design, nous remarquons, à l’avant, un écran parfaitement plat pour le Pixel 6 et avec des bords légèrement arrondis et incurvés pour sa version Pro. Le module photo avant est logé, pour les deux, dans un petit trou centré en haut de la dalle. Au dos, de nos Smartphones, nous retrouvons de larges bandes, qui font déjà polémique à cause de leur taille et de leur protubérance, renfermant les capteurs photo arrière. Au niveau coloris, la version classique est disponible en noir et en bicolore et la version Pro en 3 couleurs : noire, rose et gris.
Avec ce belle équipement et surtout un nouveau processeur maison qui promet de bonnes performances, Rick Osterloh, le responsable produit de chez Google avoue que si les années précédentes Google " n’avait pas ce qu’il fallait pour s’inscrire sur le marché haut de gamme […] cette année ce sera différent. "
A LIRE : La taille d’écran idéale pour un SmartphoneComme nous l’avons vu depuis le début de cet article, la firme de Mountain View a décidé de mettre de côté sa puce de chez Qualcomm et d’utiliser pour les Pixel 6 et 6 Pro, un Soc maison développé par ses ingénieurs et ses développeurs. Une politique de contrôle du matériel qu’Apple adopte depuis toujours pour ses iPhone et ses autres appareils. Ce changement va permettre à Google de partir vers de nouveaux horizons en proposant des fonctions inédites basées sur l’intelligence artificielle.
Ce SoC Tensor permettra aux nouveaux Smartphones de Google de fournir ce que les puces précédentes ne pouvaient pas fournir, notamment un traitement amélioré de la photographie et de la vidéo, des tâches d'apprentissage automatique accélérées et une reconnaissance vocale avancée. Il contribuera aussi à une bonne optimisation du système d’exploitation en ayant un volet matériel qui s’adapte parfaitement au logiciel Android développé aussi par la firme américaine, pour une expérience fluide et efficace mais aussi une parfaite maitrise des mises à jour matériel. Selon Rick Osterloh, la puce des appareils permet « d’appliquer des modèles d’apprentissage machine professionnel sur le téléphone ». C’est notamment le cas pour les commandes vocales, la traduction à la volée, le sous-titrage et tous les aspects qui seront traités directement sur la mémoire des mobiles.
Avant de clore le sujet, il est important de comprendre, sans trop entrer dans les détails que l’on réserve aux professionnels, ce qu’est un processeur et son rôle dans le fonctionnement global de nos appareils et de nos mobiles en particulier. Dans un Smartphone, la puce est comme le cerveau dans le corps humain. C’est l’élément qui renferme tout le système de contrôle du mobile. Il permet d’interconnecter les autres composants entre eux pour donner de la puissance et de bonnes performances et ainsi contribuer à avoir de belles photos, une connexion réseau, des graphismes à la hauteur…
Développer sa propre puce et en équiper ses nouveaux Pixel 6 et Pixel 6 Pro est donc pour Google une importante décision stratégique. Avec sa propre solution, il est désormais plus indépendant puisqu’il n’est plus obligé d’acheter les Snapdragon de Qualcomm comme c’était le cas jusque-là. En développement depuis 4 ans selon le PDG de Google, Tensor promet un bel avenir aux Pixel et aux autres appareils de la marque. Une stratégie initiée par Apple qui réussit bien au vu de la qualité de ses iPhone et de leur succès auprès de milliers d’utilisateurs.
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