10 Mars 2022
Il existe plusieurs centaines de réseaux sociaux de par le monde. Certains ne sont connus que dans leur pays d’origine et d’autres comme Facebook, Instagram, Messenger, WhatsApp, YouTube, SnapChat, Tik-Tok…sont utilisés par des internautes dans les quatre coins de la planète. En 2021, on comptait 4,55 milliards d’utilisateurs actifs par mois soit plus de 57% de la population mondiale pour un temps de connexion moyen 2h30 par jour. Profitant d’un besoin important en divertissement durant la pandémie de Covid-19, certaines plateformes et notamment la chinoise Tik-Tok a battu tous les records de croissance en multipliant par trois la valeur de sa marque.
Mais malgré l’engouement des internautes pour cette plateforme avec 732 millions d’utilisateurs actifs par mois et un grand boom de sa croissance qui l’a faite passer "d’une relative confidentialité à une notoriété internationale en quelques années…" selon la déclaration de Bertrand Chovet, directeur général de Brand Finance France, Tik-Tok est encore une fois pointée du doigt pour les effets négatifs qu’elle peut avoir sur ses abonnées et notamment sur les plus jeunes et les adolescents. On lui reproche, en effet, d’encourager l’addiction à l’application, de provoquer des troubles du sommeil et même d’être responsable du déclenchement d’une épidémie de tics nerveux chez des adolescentes. Des accusations plutôt graves dont on va tenter de vous expliquer les causes et les fondements.
Il n’est plus à prouver que les réseaux sociaux et les Smartphones en général ont des effets négatifs sur nous et plus particulièrement sur les plus jeunes et les adolescents. Ces derniers étant quasiment accros à ces applications surtout depuis le début de la pandémie. Mais le fait qui nous inquiète aujourd’hui est la recrudescence de tics nerveux chez certains adolescents regardant régulièrement les divers contenus publiés par la plateforme TikTok.
En effet, des médecins ont étrangement remarqué un lien entre l’apparition de tics au visage de certains de leurs patients avec l’utilisation excessive des réseaux sociaux et notamment de la plateforme TikTok. Des tics qui se rapprochent beaucoup du syndrome de Gille de la Tourette, une maladie neurologique qui se traduit par des gestes ou des sons soudains et incontrôlés d’une ou plusieurs parties du corps.
Mais les médecins ne sont pas les seuls à faire ce type de constats, des chercheurs de l’université de Floride affirment aussi avoir clairement déterminé un rapport entre l’utilisation du réseau social TikTok et l’apparition de tics nerveux chez les jeunes de 11 à 21 ans. Selon PhonAndroid sur les 20 adolescents questionnés, présentant ce problème 17 ont affirmé que plus ils utilisaient la plateforme chinoise plus les symptômes s’aggravent ; passant, sur une échelle de 6, de 4 pour ceux qui ont un temps de connexion raisonnable à 5 pour ceux qui l’ont augmenté pendant la pandémie.
Qui ne consulte pas son compte FaceBook, TikTok ou autres, sur son Smartphone, avant de dormir ? Une mauvaise habitude que nous avons malheureusement tous et qui s’est considérablement aggravée avec la crise sanitaire et les différents confinements de ces deux dernières années. Mais ce que beaucoup de personnes ne savent pas, c’est que ce geste, que l’on répète sans se rendre compte tous les soirs et qui parait anodin et sans grande importance, peut avoir des conséquences plutôt néfastes sur la qualité de notre sommeil provoquant même chez certains des risques d’insomnie.
Et ce n’est pas tout, selon une récente étude de Sleepjunkie, faite auprès de 2000 américains, ce mal peut être plus ou moins important en fonction du réseau social que l’on consulte en allant au lit. Les résultats sont assez troublants, plusieurs applications de ce type sont fortement incriminées et TikTok est en tête de liste. Elle garderait éveiller plus d’une heure de plus la personne l’ayant consulté avant de dormir et l’empêcherait une fois endormis, de faire la totalité du temps de sommeil paradoxale dont elle a besoin.
Mais la plateforme chinoise n’est pas la seule à voir ces effets. C’est aussi le cas d’Instagram, de SnapChat, de Twitter, de Facebook et de la plupart pour ne pas dire toutes les autres, à des degrés légèrement différents de l’une à l’autre.
A LIRE : Fini les écouteurs dans les boites des Smartphones vendus en FranceAprès Instagram, c’est le tour de l’entreprise chinoise ByteDance de faire l’objet d’une enquête pour incitation des jeunes à passer plus de temps sur son réseau social TikTok. Cela se passe aux Etats-Unis où 8 états ont déjà annoncé, il y a quelques jours, le lancement d’investigations sur la plateforme. Elle est accusée d’être néfaste pour la santé mentale et le bien-être des enfants et de développer des addictions. Rob Bonta, le procureur général californien a déclaré "Nos enfants grandissent à l'ère des réseaux sociaux et beaucoup ressentent le besoin de se mesurer à ces versions filtrées de la réalité qu'ils voient sur leurs écrans".
Cette enquête a donc pour but de "protéger les enfants et de soutenir les parents" assure le procureur général du Vermont, Thomas Donovan. Les magistrats veulent passer au crible les "techniques utilisées par TikTok pour encourager les jeunes" à passer autant de temps sur la plateforme, à réagir aux différents contenus et même à interagir avec les créateurs, a indiqué un communiqué publié par les états du Vermont, du Tennessee, du Nebraska et autres. Mais alors qu’elles seront les résultats de cette enquête ? Vont-ils découvrir, comme ce fut le cas pour Instagram, que l’entreprise créatrice de TikTok est déjà au courant des dégâts que sa plateforme peut causer sur les enfants, sans toutefois essayer d’y remédier ?
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