Cela fait déjà plusieurs dizaines d’années que le problème de pollution de la planète, par les appareils high-tech et plus particulièrement les Smartphones, est pris très au sérieux par certains pays incitant les différentes marques qui produisent des mobiles intelligents à adopter ou du moins à tendre le plus possible vers une démarche verte. En effet, ces petits appareils indispensables à notre quotidien représentent à eux seuls une véritable menace écologique. Ils contiennent divers matériaux toxiques et plus de 70 autres très rares dont l’extraction pollue les sols et demande beaucoup d’énergie. Ils sont programmés pour que leur durée de vie soit réduite et ils font près de 4 fois le tour du monde pour leurs différentes étapes de fabrication ; ce qui engendre non seulement d’importants couts de transport mais également un impact considérable sur l’environnement.

Pour les défenseurs de la planète, ces appareils sont un véritable fléau qui ne cesse de grandir, année après année, avec la course aux nouvelles technologies des producteurs et la production de plus en plus de modèles de mobiles pour satisfaire des utilisateurs nombreux et exigeants. C’est pourquoi des entreprises un peu particulières comme, Fairphone et shiftphone, ont vu le jour, vers le début des années 2000. Elles ont même été classées par Green Peace, sur la base de plusieurs critères comme la consommation responsable des ressources, l’utilisation d’énergies renouvelables, l’élimination des produits chimiques…comme les marques les plus écologiques.

Il y a quelques jours, est officialisé le Fairphone 4, la dernière génération de Smartphones de la marque néerlandaise. Il nous propose une garantie et des mises à jour durant 5 ans, une facilité de réparation et une logique écolo poussée à son maximum. Quelle est donc l’origine de Fairphone ? Quelles sont les caractéristiques techniques de ce nouveau Smartphone vert ? Et quelle est l’alternative pour un achat toujours écoresponsable ?

L’histoire de l’entreprise Fairphone

Créée en janvier 2013, par Bas Van Abel, la société néerlandaise basée à Amsterdam œuvre pour le commerce équitable en concevant et en produisant des appareils pensés pour durer qui intègre l’ensemble des contraintes environnementales de notre époque. Son fondateur savait bien qu’il ne pourrait pas avoir des mobiles 100% écologiques à cause de la complexité de leur circuit de production mais il s’est, tout de même, fixer comme objectifs de contrôler rigoureusement l’origine des composants qu’il utilise dans ses Smartphones, de recycler d’anciens téléphones, de rendre la réparation de ses mobiles la plus facile possible et de consommer un minimum d’énergie.

La société lance en 2013, son premier appareil mobile, le Fairphone 1 qui a été vendu à 60 000 exemplaires. Elle a ensuite sorti le Fairphone 2, en juin 2015, présenté comme " l’antidote à l'obsolescence programmée ". Commercialisé à un prix avoisinant les 500 Euros, il est basé sur une construction modulaire pour être réparé plus facilement. En septembre 2019, sort la troisième génération de Fairphone, à 450 Euros puis le Fairphone 3+, toujours aussi faciles à démonter et écolos avec 40% de plastique recyclé. Et enfin, le tout dernier annoncé il y a quelques jours, le Fairphone 4 proposant le réseau 5G et vendu à partir de 579 Euros.

Le nouveau Fairphone 4 pour préserver notre belle planète

Alors que les constructeurs de smartphones restent assez loin des considérations écologiques en multipliant les références, Fairphone nous arrive, en ce mois d’octobre, avec un mobile intelligent dont le but est de durer le plus longtemps possible grâce à ses pièces facilement interchangeables provenant, pour la plupart, de sources équitables.

Sa fiche technique se situe dans le milieu de gamme mais reste tout de même très intéressante. Son design est assez beau. Il embarque à l’avant, un écran LCD Full HD+ d’une diagonale de 6,3 pouces protégé d’un verre Gorilla Glass 5 et un appareil photo frontal de 25 Mpx, pour les selfies, caché dans une encoche en forme de goutte d’eau en haut de la dalle. Au dos, nous avons une coque en plastique recyclé renfermant un bloc photo de trois capteurs assez efficaces : un grand-angle Sony IMX582 ouvrant à f/1,6 et un ultra-grand-angle ouvrant à f/2,2, tous deux de 48 Mpx et un capteur ToF.

Sous le capot, le Fairphone 4 embarque un processeur Qualcomm Snapdragon 750G gravé en 8 nanomètres, accompagné d’une RAM de 6 ou 8 Go et d’une capacité de stockage de 128 ou 256 Go, selon les versions mais aussi d’une batterie amovible de 3 905 mAh. Il dispose d’une compatibilité 5G, d’une puce NFC, d’une certification IP54, contre les petites projections d’eau et de la norme MIL-STD-810G pour une meilleure résistance aux chocs, au sable et à la poussière. Le tout fonctionne sous Android 11 avec la promesse de bénéficier dans le futur des versions 12, 13 voire même jusqu’à 15.

Actuellement en précommande, le Fairphone 4 sera livré à partir du 1e novembre aux prix de 579 Euros dans sa version 6/128 Go et 649 euros pour celle de 8/256 Go.

Choisir un mobile reconditionné pour allier tendance et écologie

Si vous êtes un pro écolo mais que vous voulez tout de même acheter un mobile intelligent dans une prestigieuse marque comme Samsung ou Apple, sachez qu’il existe une belle alternative à la fois écologique et pas chère : les Smartphones reconditionnés. En effet, opter pour un appareil remis à neuf c’est éviter le gaspillage et favoriser le réemploi afin de diminuer l’impact environnemental de l’industrie mobile. Selon une étude réalisée par l’entreprise de reconditionnement Recommerce, un appareil téléphonique neuf émettrait 56 Kg de CO2 au court de sa vie soit 78 % lors de sa production, 18 % au moment de son utilisation, 3 % quand il est transporté et 1 % lors de son recyclage. Un téléphone portable remis à neuf, quand à lui, n’émettrait que 9 Kg. Pas de besoin d’en dire plus, ces chiffres parlent d’eux-mêmes.

Mais qu’est ce exactement un Smartphone reconditionné ? C’est un mobile, généralement peu utilisé, remis à neuf, par des professionnels, pour être revendu, à des prix très intéressants, sur le marché de seconde main. Il est vérifié, réparé avec des pièces d’origine, nettoyé et remis dans une boite avec ses accessoires. Selon son état, il est classé en grade A si il est comme neuf avec un écran, une coque et des tranches quasi parfaites, en grade B si il est en bon état avec seulement quelques micro-rayures et parfois de légères traces d’usures sur la dalle et l’arrière et enfin de grade C et donc dans un état correct si l’usure sur sa coque et les égratignures sur son écran sont bien visibles.