17 Juin 2023
Il y a un an, la commission européenne a imposé l’usage de prise USB-C sur un grand nombre d’appareils électroniques et notamment les mobiles, les tablettes, les montres connectées et les appareils photos portables et elle ne s’arrête pas là. Pour augmenter la durabilité des produits mobiles, une nouvelle directive dédiée aux batteries est ainsi adoptée encadrant non seulement le remplacement des piles mais aussi leur production et leur recyclage. Elle concerne les Smartphones mais aussi les voitures électriques, les vélos et les deux roues, motorisés et même les wearables.
Dans le secteur de la téléphonie, les batteries ne sont, pour la plupart des modèles, plus amovibles depuis les années 2010. Elles peuvent bien sûr être retirée mais cela requière plusieurs manipulations assez délicates qui nécessitent le bon outillage et un certain savoir-faire. Le recours à un professionnel est donc souvent imposé aux utilisateurs. Pour remédier à cela mais aussi limiter les déchets des batteries et leur demande qui "devrait être multipliée par 14 d'ici à 2030 … ", le Parlement Européen a travaillé plus de deux ans avant d’arriver le 14 juin dernier à l’interdiction des batteries de Smartphones difficiles à retirer ou à remplacer soi-même.
Nous n’avons pas encore plus de détails sur cette nouvelle directive mais ce qui est sûr, c’est qu’à partir de maintenant les fabricants de mobiles devront permettre un accès plus facile aux composants internes de leurs appareils qui eux même, devront être aisément démontables et recyclables. L’objectif étant d’améliorer la réparabilité des produits électroniques mobiles, d’augmenter la durée de vie des batteries et bien sûr de diminuer les déchets en encourageant le recyclage et en précisant l’empreinte carbone des batteries.
Mais les Smartphones ne sont pas les seuls à être concernés par cette directive européenne. Elle touche également les batteries des voitures et des vélos électriques, celles des e-trottinettes, des ordinateurs, des tablettes, des casques Bluetooth, des lecteurs de musiques, des enceintes sans fil et tous les appareils ayant des piles de plus de 2 KWh.
Et ce n’est pas tout, Bruxelles veut également aller vers une économie circulaire plus respectueuse de l’environnement en imposant un taux minimal et le recyclage de certains métaux contenus dans les batteries usagées. Elle annonce ainsi un pourcentage de reprise de 51 % en 2028 et 61 % en 2031 pour les véhicules électriques légers et de 45% en 2023, 63 % en 2027 et 73 % en 2030 pour les piles des Smartphones. Elle stipule également dans son règlement qu’au moins 6 % de cobalt, 85 % de plomb, 6 % de lithium et 6 % de nickel, utilisés dans les batteries usagées doivent être issus du recyclage.
Selon le négociateur en chef, Achille Variati, eurodéputé italien du groupe S&D, les mesures convenues "pourraient devenir une référence pour l’ensemble du marché mondial des batteries". Il ajoute : "Nous nous sommes mis d’accord sur des mesures qui profitent grandement aux consommateurs : les batteries fonctionneront bien, seront plus sûres et plus faciles à retirer". "Notre objectif global est de construire une industrie européenne du recyclage plus forte, en particulier pour le lithium, et un secteur industriel compétitif dans son ensemble, ce qui est crucial dans les décennies à venir pour la transition énergétique et l’autonomie stratégique de notre continent".
Commenter cet article