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Tout savoir sur l’addiction aux Smartphones

Addiction aux Smartphones - Nomophobie

Le téléphone portable est l’outil indispensable à notre quotidien. Il nous sert, à tout moment et pour des taches aussi diverses que variées. Cet outil se révèle très utile, non seulement, pour passer des appels, envoyer des messages, se connecter à Internet, trouver son chemin… mais aussi pour recevoir et envoyer des mails, gérer ses comptes bancaires, faire des achats en ligne ou encore servir d’agenda professionnel. Selon les statistiques, nous passons entre 3 et 6 heures de temps, par jour, en face de l’écran de notre Smartphone. Certains y deviennent même complétement dépendants et y passe quasiment toutes leurs journées.

Ce phénomène contemporain est de plus en plus répandu surtout chez les jeunes adultes. Selon une étude révélée par le Parisien, 34% des français interrogés avouent qu’ils se sentent angoisser quand ils ont oublié leur téléphone portable à la maison ou simplement à l’idée de ne plus avoir de batterie, de rater des appels ou des messages, ne pas pouvoir aller sur les réseaux sociaux pour faire un partage ou de se perdre en l’absence du GPS de leur Smartphone.

Ce mal du 21e siècle est tout simplement une addiction et malheureusement, elle n’est pas sans danger pour les personnes qui en souffrent. Elle peut provoquer des problèmes physiques mais aussi psychologiques comme des troubles du sommeil, un isolement social et bien d’autres maux que nous aborderons dans cet article. Alors qu’elle est donc cette pathologie désignée par le terme Nomophobie ? Quelles sont ses signes ? Et comment la soigner et la prévenir ?

Qu’est-ce que la Nomophobie ?

Ce mot, qui existe depuis 2008 seulement, tient son origine de l’Anglais " No mo " qui veut dire " sans portable " et de " phobia " qui signifie " phobie " ou " peur excessive ". Certes non reconnu par la communauté scientifique, le terme nomophobie reste, quand même, un fléau qui touche un grand nombre de personnes et qui doit impérativement être combattu par tous pour éviter de mauvaises répercussions sur notre santé physique et notre équilibre mental.

La nomophobie peut donc provoquer plusieurs maladies tels qu’une myopie précoce, des migraines ophtalmiques, des problèmes auditifs, des troubles musculo-squelettiques, la diminution de certaines capacités cognitives comme la concentration et la mémoire et des difficultés à dormir. Elle peut également engendrer des maux psychologiques à savoir un isolement social, un burn-out numérique, un comportement nerveux sans oublier les pathologies liées aux ondes émises par le Smartphone.

Mais pourquoi devient-on nomophobe ? Selon les psychologues, ce mal peut être lié à un trait de personnalité mais aussi à des carences dues à un manque de reconnaissance, d’appartenance à un groupe ou d’attachement. Une personne très sociable, par exemple, à moins de risques de développer une addiction à son Smartphone, son sentiment d’appartenance est satisfait par ses différentes relations familiales, amicales et autres. Par contre, une personne qui recherche un attachement ou une appartenance qu’elle ne trouve pas dans sa vie réelle ira le chercher dans le monde virtuel que lui offre son téléphone mobile jusqu’à y développer une addiction.

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Les signes d’une dépendance à un Smartphone

Nous parlons de nomophobie ou d’addiction au Smartphone quand on n’arrive plus à s’en défaire et que l’on y passe plus de temps que de raisonnable, qu’on joue pendant une dizaine d’heures sans arrêt, qu’on répond à un SMS même au volant, qu’on a les yeux rivés dessus dans la rue, les commerces, au restaurant, à table et même dans le lit, qu’on téléphone longtemps et à tout moment sans raisons importantes…bref quand on exagère dans l’utilisation de son appareil téléphonique.

Mais le plus grave est cette sensation de panique et d’angoisse qui vous envahit dès qu’une personne veut vous empêcher de faire toutes ces choses, que vous oubliez votre mobile à la maison ou que sa batterie est presque déchargée.

En effet, certaines personnes dépendantes de leur Smartphone préfèrent rester, à la maison, connecter sur les réseaux sociaux au lieu de sortir avec des amis, faire du sport…ou d’autres activités qu’elles faisaient avec plaisir auparavant, entrainant d’importants problèmes de désocialisation pouvant même se transformer, à terme, en dépression. Des parents remarquent même une baisse des résultats scolaires de leurs enfants suite à des problèmes de concertation, de manque de sommeil…Alors si vous ou l’un de vos proches présentez l’un de ces symptômes, n’hésitez pas et consultez votre médecin traitant. Il pourra vous orienter vers un spécialiste (psychologue, psychiatre ou psychothérapeute) qui posera un diagnostic et tentera, avec le patient, de soigner cette addiction avant qu’elle ne se transforme en maladie sérieuse.

Comment faire son sevrage ?

Selon le docteur Neveux, psychologue à Paris, " il faut adapter la thérapie à la genèse de phobie ". Pour cela, des traitements ont déjà fait leurs preuves pour plusieurs sortes d’addictions dont celle aux téléphones portables. Nous avons les thérapies cognitives comportementales qui permettent de changer le comportement du patient via à vis de son Smartphone en étant plus modéré ; et les thérapies interpersonnelles pour permettre, aux patients arrivés au stade de l’isolement, de recréer des liens avec leur entourage. Ces thérapies sont généralement accompagnées d’une prise d’anxiolytiques (limitée dans le temps) ou de plantes relaxantes comme la valériane.

Mais pour éviter d’en arriver à ce stade, il est très important d’adopter des mesures préventives surtout avec les enfants. Tout d’abords, en limitant le temps d’utilisation du Smartphones à deux heures par jours (surtout chez les plus jeunes). Il faut aussi se débarrasser de certaines applications inutiles qui nous insistent à consommer du jeu, de la musique, des messages…et donc du temps d’écran. Ne surtout plus regarder son téléphone quand vous êtes avec d’autres personnes…profitez plutôt de leur présence. Vous pouvez également couper la sonnerie des appels et des notifications, vous achetez un réveil à l’ancienne et laissez votre portable dans la cuisine avant d’aller dormir, ne plus prendre votre mobile quand vous sortez faire du sport, marché…Et enfin contrôler votre temps d’écran grâce à des applications dédiées. Elles vous permettront de vous rendre compte de vos excès et de les corriger.

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